L’impact du numérique

Dessins humoristiques "le recyclage" des déchets !
Illustration : Delucq

Le XXIème siècle aura connu une révolution de l’information qui en seulement 30 ans, aura déjà changé le monde.

En 2020, la crise sanitaire du au COVID-19 a bouleversé nombre de pays dans le monde et d’habitude numérique pendant les confinements. Pour le meilleur (lien social et récréatif à distance) et le pire (impact environnemental). Des études montrent que par exemple en France, après quatre semaine de confinement, la très grande majorité des internautes, contraint de rester à leur domicile, on recours à internet pour accèder à des biens culturels, ce qui a fait progresser la consommation dématérialisée de musique, films et surtout séries TV à un niveau jamais atteint.

Autre exemple, sur le dernier trimestre 2020, le commerce en ligne a séduit un million de consommateurs supplémentaires en France. Et une bonne partie de ces nouveaux clients (46 %) entendent bien continuer à commander par Internet, selon les derniers chiffres de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).

À l’issue de cette crise, l’équilibre entre vente en ligne et vente en magasin pourrait donc s’en trouver modifié. Dans le textile, par exemple, les ventes sur Internet pourraient augmenter de près de 15 points sur l’ensemble de 2020, pesant alors près d’un quart du total des ventes.

La numérisation a conduit à une offre considérable – quasiment infinie – d’informations, avec des sources multiples. Avec sa facilité d’accès (mais pas encore pour tout le monde !) et son système décentralisé, Internet accroît les échanges entre personnes et offre d’immenses potentialités pour participer au débat public : l’interactivité est en effet au cœur de l’information numérique..

Les technologies de l’information ont évolué en améliorant la vie des gens de multiples façons. Cependant, notre dépendance croissante aux produits électroniques domestiques et au travail a donné lieu à un nouveau danger pour l’environnement: les déchets électroniques. https://globometer.com/recyclage-pc.php

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE)

On désigne par les sigles DEEE ou D3E, les déchets d’équipements électriques et électroniques. 

Les technologies de l’information ont évolué en améliorant la vie des gens de multiples façons. Cependant, notre dépendance croissante aux produits électroniques domestiques et au travail a donné lieu à un nouveau danger pour l’environnement: les déchets électroniques. https://globometer.com/recyclage-pc.php

Ces DEEE sont issus d’équipements électriques et électroniques (EEE) en fin de vie et sont considérés par la réglementation environnementale en vigueur comme étant des déchets dangereux car ils contiennent des substances réglementées.

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), autrement appelé les déchets électroniques (e-waste) comprennent les écrans, les moniteurs, les serveurs, les équipements réseau, les smartphones, les ordinateurs portables et les consoles vidéos notamment. Ils représentaient en 2019 75 milliards de Kilos de DEE dans le monde, la France étant par exemple à 21,5 Kg de déchets par habitant (contre 16,6 Kg/Hab. en Europe). Mais le poids de ces déchets ne pèse pas lourd face aux autres menaces qu’ils représentent :

  1. Avec le plastique et les émissions de moteur à combustion, ils représentent l’une des principales sources de pollution anthropique des éco-systèmes.
  2. Une étude de l’agence américaine de protection de l’environnement estime que 70% des métaux lourds (qui sont des polluants organiques persistants et très toxique comme le mercure, le plomb…) retrouvés dans les décharges Nord-américaines proviennent des DDE. Ils s’infiltrent dans la terre, puis les nappes phréatiques, les végétaux…
  3. On ne sait toujours pas recycler les déchets électroniques. En Europe, les techniques les plus avancées permettent de récupérer l’or, l’argent et le cuivre. Mais les autres sont présents en trop petite quantité pour être triés et sont souvent trop mélangés.

La sobriété numérique impose de concevoir et proposer des équipements électroniques plus durables, réparables et évolutifs. A l’exemple de Fairphone

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/08/27/on-a-teste-le-fairphone-3-le-smartphone-qui-se-veut-ethique_5503304_4408996.html

Quand l’équipement devient-il un déchet ?

Un équipement électrique ou électronique devient un déchet équipement électrique et électronique (DEEE) pour les raisons suivantes :

  • il est hors d’usage ;
  • il est réparable mais le coût de la réparation est prohibitif ;
  • il fait partie d’un tout dont un élément est hors d’usage ;
  • il fonctionne mais est obsolète et remplacé par un équipement plus récent.

N.B.

Eco-organisme au coeur de la filière

La filière DEEE s’appuie sur le principe de la responsabilité élargie du producteur (REP) qui permet d’intégrer dans le prix de vente des produits mis sur le marché une partie du coût de la réparation de leurs impacts environnementaux. La REP reporte ainsi sur le consommateur par l’intermédiaire du producteur, la charge financière des coûts d’élimination des déchets qu’il génère. Son application concrète permet la responsabilisation des personnes morales et physiques à l’origine des pollutions ou de gaspillage et encourage toutes les actions pour les réduire à la source. Le cadre réglementaire de sa mise en oeuvre et la motivation des producteurs à rechercher une plus grande efficacité économique incite à l’éco-conception ainsi qu’à un comportement commercial plus responsable vis-à-vis de l’environnement.

« Déchets électroniques : pléonasme. »

Sylvain Tesson – Une très légère Oscillation – Journal 2014-2017 – Édition Équateurs