Les principes du numérique heureux

Illustration : Martin Vidberg

Comment mieux vivre avec le numérique et sans se sentir en état de dépendance…

Les gestes heureux, qui encadrent une « utilisation raisonnée » du numérique :

  • Allonger la durée de vie de vos téléphones, ordinateurs et appareils électriques et les débrancher lorsqu’ils ne sont pas utilisés;
  • Faites réparer votre matériel dès que c’est possible;
  • Si vous devez changer de téléphone, choisissez le grâce aux critères écoreponsables qui le rendront plus durable en vous assurant que ces composants sont réparables;
  • Pratiquer la cyber-politesse : Halte au « phubbing » (acte d’ignorer des personnes présentes en consultant son téléphone plutôt que de communiquer avec elles);
  • Vivre sa vie sans l’enregistrer et évidemment, sans la diffuser;
  • Ne poster pas de photo. Tout d’abord, prendre des photos doit rester un plaisir créatif (s’oppose aux photos témoignages) et leur publication une action nominative : faites des surprises avec des photos et/ou albums offerts « comme avant »…;
  • Cesser d’offrir ses données (même hors d’internet d’ailleurs…) et de donner des notes/avis;

A la maison

  • Déconnectez vous des écrans (de télévision notamment) le plus possible;
  • Si vous regardez la TV, choisissez de le faire grâce à la TNT lorsque c’est possible (chaînes généralistes ) en éteignant votre box si pas d’autres utilisateurs/utilisations
  • Le minimum d’objets connectés, (achetés d’occasion si possible) et pas de smartphone (avec écran digital) avant 15 ans.

Au travail

  • Refuser de se laisser remplacer par des logiciels : De plus en plus de métiers poussent à l’automatisation. Du pilote d’avion au boulanger en passant par la gestion des stocks. Les juges, médecins, agriculteurs sont incités à utiliser des logiciels « d’aide à la décision ». L’argument de l’allégement de la pénibilité et de l’optimisation a vécu : surveiller des logiciels, être surveillés par eux, vider nos travaux de leurs substances ne rend pas plus heureux et par contre, nous rend dépendant. Dans les vignobles par exemple, notamment ceux qui sont escarpés, l’automatisation a trouvé ses limites et ceux qui ont gardé les matériels ancestraux, machine en bois conduite par homme/femme et cheval sont devenu(e)s les plus en pointe. Les autres, essayent de reproduire à prix d’or ces objets et cette pratique… On s’éloigne du smartphone certes mais du sujet ? pas sûr…

Comment rendre le numérique compatible avec la trajectoire 2°C ? Quelles questions instruire sérieusement et quels acteurs mobiliser pour un système numérique résilient ? Comment relancer le débat sur la 5G pour construire une gouvernance numérique adaptée et efficace ?

« Tout coup de téléphone est le cris de détresse d’un être qui s’ennuie »

Sylvain Tesson – Une très légère Oscillation – Journal 2014-2017 – Édition Équateurs