Définition Larousse
- Écoresponsable : Qui cherche à intégrer des mesures de protection de l’environnement dans ses activités, ses principes, etc
État des lieux de la problématique des TIC au niveau environnemental
Les impacts principaux ont lieu lors de l’étape de la fabrication des ordinateurs. C’est pourquoi nous devons jouer sur la durée. S’il n’y avait qu’un seul geste à retenir, ce serait d’utiliser le plus longtemps possible son matériel et de considérer que ce dernier a plusieurs vies, au-delà de notre propre usage.
Il est important, par conséquent, d’être très attentif lors de l’action d’achat. Ce dernier doit se préparer en amont. En tant que consommateur, nous devons sélectionner un appareil adapté à nos besoins, peu énergivore, robuste et réparable, mais également nous intéresser aux conditions sanitaires et sociales.
Soyons conscients que pour acheter à un prix défiant toute concurrence, il a bien fallu fabriquer des équipements à bas prix quelque part. Ce « quelque part » se situant où la législation sociale est la moins contraignante. Mais à quel prix humain ? Le dumping social a en effet des conséquences graves. Les producteurs, pour la plupart, au lieu de financer une meilleure conception et d’utiliser moins de substances toxiques, préfèrent, en externalisant les coûts, continuer de « concevoir pour la décharge ».
Malgré les directives, les constructeurs, et par extension les consommateurs qui ne sont pas encore au fait de ces questions, sont en train de provoquer une situation d’urgence toxique à l’échelle planétaire, selon une règle simple : toxics in, toxics out.
On injecte des éléments toxiques au moment de la fabrication d’un appareil et on en rejette au moment de sa fin de vie.Une quantité très importante d’énergie et de produits chimiques est nécessaires à l’industrie des TIC et les méthodes d’extraction sont polluantes et énergivores. Seulement 2 % des matériaux dont on a besoin pour la production des TIC se retrouvent dans le produit final, les 98 % qui restent se transforment en déchets. En comparaison avec d’autres secteurs, c’est l’industrie qui exige le plus de ressources.
L’Eco-gestes-informatiques
La première action éco-responsable, l’acquisition du matériel
Savez-vous que…La fabrication d’un ordinateur de bureau nécessite 100 fois son poids final en matières premières, 240 kg de combustibles fossiles, 22 kg de produits chimiques et 1,5 tonne d’eau seraient nécessaires à la fabrication d’un ordinateur et de son écran
Les ventes d’appareils électroniques explosent et le chiffre d’affaires réalisé actuellement à l’échelle mondiale est évalué à près de 2 000 milliards de dollars.
Adopter une attitude éco-responsable pour l’achat d’un matériel informatique, c’est prendre en compte les matières premières nécessaires à sa fabrication, les conditions sociales et sanitaires dans lesquelles il a été fabriqué, la consommation d’énergie et sa durée de vie.
J’achète un ordinateur portable plutôt qu’un ordinateur de bureau (même si la durée moyenne d’utilisation d’un ordinateur portable est de 2 à 3 ans et celle d’un ordinateur de bureau de 4 à 5 ans)
Les ordinateurs portables sont conçus pour être économes en énergie contrairement aux ordinateurs de bureau. Un ordinateur portable utilise jusqu’à 80% d’énergie en moins qu’un ordinateur de bureau. En effet, les portables fonctionnant sur batterie, ils sont plus adaptés pour réduire les émissions de dioxyde de carbone.
J’éteins mes appareils électriques mais surtout, je rallonge leur durée de vie
Eteindre mes appareils électriques est bénéfique pour la planète. Je débranche les chargeurs de mes différents appareils (téléphones portables, ordinateurs portables, etc.) quand je ne les utilise pas. Enfin, éteindre ses appareils permet de leur offrir une plus longue durée de vie. En effet, on économise plus d’énergie en allongeant la durée de vie d’un smartphone ou d’un ordinateur portable récent qu’en l’éteignant toutes les nuits !
Plus d’information : Eco-gestes-informatiques
L’empreinte du Web
Idée à retenir : Plus une information a une durée de vie courte et plus il est judicieux de la stocker nativement au format numérique (sans oublier de la détruire dès que l’on ne s’en sert plus). Inversement, plus une information a une durée de vie longue et est manipulée par de nombreuses personnes et plus il est judicieux de l’imprimer.
+ d’idées reçues sur www/greenit.fr
Internet a une forte empreinte environnementale. Entre la fabrication et l’utilisation du matériel, c’est une source importante de consommation énergétique et donc d’émissions de gaz à effet de serre. Cette empreinte va doubler entre 2010 et 2025.
- 45 millions de serveurs
- 800 millions d’équipements réseaux (routeurs, box ADSL…)
- 15 milliards dobjets connectés en 2018 et 46 milliards attendus en 2030
- 8 à 10 milliards d’e-mails échangés et 180 millions de recherche Google en une heure
Les émissions de gaz à effet de serre du numérique représentaient 4% des émissions mondiales en 2018 :
- 47 % dues aux équipements des consommateurs
- 28 % due aux infrastructures réseau
- 25 % due aux data centers
Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées avant et pendant la COP21 pour inciter les internautes à stocker moins d’e-mails. Certes, cette action ne peut pas faire de mal. Mais elle est insignifiante à côté d’autres gestes clés. C’est la fabrication des équipements des internautes – ordinateurs, écrans, tablettes, smartphones, box ADSL, etc. – et les box ADSL qui restent allumées 24 heures sur 24 et 365 jours par an qui concentrent les nuisances environnementales. Pour réduire l’empreinte du web, il faut donc commencer par allonger la durée de vie des équipements des internautes et éteindre les box ADSL quand on ne s’en sert pas. Tous nos conseils pour réduire l’empreinte du web.
Pour vous donner des repères, voici l’impact de ces différentes actions, en terme de réduction d’émission de gaz à effet de serre :
- – Supprimer 1 Go d’e-mails : 0,04 kg CO2e / an
- – Eteindre sa box ADSL 15 heures par jour : 7 à 19 kg CO2e / an selon la box
- – Allonger la durée de vie d’un ordinateur portable de 3 à 6 ans : 150 kg CO2e / an
L’Eco-comunication
L’Eco-comunication s’adresse aux professionnels ou personnes agissants dans le secteur de la communication :
Dématérialiser sa communication n’est pas synonyme de zéro impact. Pour agir sur les impacts environnementaux de la communication numérique (site Internet, version électronique online ou offline, publicités digitales, e-mailing, réseaux sociaux…), il est important de connaître les impacts des TIC afin d’accompagner les changements de pratiques et de mieux éco-concevoir vos campagnes.
Mieux connaître ce cadre ? DIGITAL ÉCO-RESPONSABLE
Politesse « Il faut toujours demander à une situation de la retourner »
Sylvain Tesson – Une très légère Oscillation – Journal 2014-2017 – Édition Équateurs