Qu’est ce que le Numérique Heureux ?

Il s’agit du cadre que nous pouvons nous imposer pour réduire notre consommation numérique tout en augmentant notre bien être.
Cette approche peut s’intégrer dans le facteur 4, développée par l’écologiste américain Amory Lovins. L’idée maîtresse pourrait se résumer en » comment doubler la richesse et le bien-être de l’humanité, tout en diminuant par deux notre impact sur les ressources » (ceci permettant d’atteindre les Objectifs du Développement Durable).
- Le cadre pour démarrer cette approche du numérique :
La place du téléphone
MAITRISER L’USAGE DE SON TELEPHONE
Proscrire le « phubbing »
Phubbing est un mot-valise formé à partir des mots anglais « phone » (téléphone) et « snubbing » (snober).
Le phubbing est l’acte d’ignorer des personnes physiquement présentes en consultant son téléphone plutôt que de communiquer avec elles. Un comportement antisocial qui s’est développé avec l’apparition du smartphone.
Qui n’a pas déjà consulté son téléphone tout en s’excusant face à la personne en face de soi ? Et bien, on « pause/pose » son téléphone…et on profite mieux de ce moment d’échange
Réhabiliter le téléphone fixe
33% des foyers européens ne téléphone plus qu’avec un portable, mais la norme est encore celle du double équipement, fixe et mobile.
La proposition alliant les bonnes pratiques, consiste à ce que l’écran de l’ordinateur et le téléphone fixe deviennent des points de ralliement pour la famille. Le multimédia est replacé dans un espace commun, où il devient supports de dialogue et d’activités partagées.
AU TRAVAIL
On peut optimiser sa concentration/implication en « régulant » l’utilisation de son téléphone :
- Supprimer (provisoirement?) toutes les notifications (SMS, mails, réseaux sociaux)
- Placer ses applications de messagerie sur un écran non visible directement
- Mettre son téléphone hors de portée*, idéalement dans une autre pièce
* d’après une étude menée par des chercheurs allemands et anglais, la performance des salariés serait en moyenne supérieure de 26% quand leur téléphone se trouve dans une autre pièce
A LA MAISON
On peut optimiser ses réseaux
Mettre à jour régulièrement sa liste de contacts (afin de ne pas suivre inutilement l’actualité de personnes « obsolètes »
Se demander : pourquoi suis-je sur ce réseau ? sans objectif précis, le réseau à de meilleures chances de nous imposer son propre objectif : nous garder en ligne à ses fins
Se choisir une ligne de conduite : par exemple, fréquence et modalités d’utilisation (ex/ une fois par jour et pas de likes…)
On peut quitter Facebook
Et ce(s) « faux ami(es) » ! Mais si vous souhaitez quand même un réseau numérique :
Ou Migrer vers un réseau social libre :
Plateforme style Facebook : Framasphère, Movim; Type Twitter : Friendica, Framapiaf, GNU Social…Et à vous de faire du prosélytisme pour doper leurs fréquentations !
ACHATS ET LOISIRS
Privilégier les magasins réels :
Un achat sur internet peut le plus souvent être substitué par un achat chez un commerçant. En les choisissant vous participez à préserver les centres villes et à construire un monde plus convivial.
Ne plus offrir nos données
Même dans les magasins, rien ne devrait nous pousser à accepter de donner nos codes postaux, adresses et autres en cas de carte de fidélité : Résistons ! Ainsi, nous ne participerons pas aux data brokers, qui constitue une part non négligeable de l’économie souterraine du numérique.
Pour le choix de ses vacances, s’affranchir des sites parasites :
Il n’y a pas pire que le site booking.com en la matière, qui prélève environ 18% des réservations de chambre d’hôtel, sans proposer la moindre prestation..
Cesser de répondre à toutes les sollicitations de notation ou d’avis
Après le moindre achat, démarche en ligne etc combien de fois n’ a t-on pas reçu de demande d’avis et/ou notation ? Si cela paraît anodin, voire utile, cela laisse de vous une trace numérique qui expose vos choix et personnalités au data brokers et autres marchands du numérique. Alors, on peut répondre non à la demande et/ou mettre l’E-mail à la poubelle.
« Agir, c’est connaître le repos écrit Fernando Pessoa dans le livre de l’intranquilité. Mon Dieu, quelle phrase »
Sylvain Tesson – Une très légère Oscillation – Journal 2014-2017 – Édition Équateurs